Tout est dit ou presque dans la petite introduction ci-avant. Je n'ai que ceci à écrire en sus, les deux choses sont transitoires et précaires. Pour le reste, on peut toujours en discuter mais c'est compliqué, dans le contexte présent où nous n'en avons guère l'opportunité. Une suggestion, discutez-en avec n'importe qui, ça aura le même résultat que si c'était vous et moi, d'autant que je suis n'importe qui, alors un autre n'importe qui fera bien l'affaire.



ADDENDUM. Je ne voudrais pas punir mes visiteuses, ni même mes visiteurs, après les avoir alléchées avec ce titre et avec cette présentation sibylline, donc je vais un peu parler de ce que je fais sur ce site et de qui je suis en tant que son principal rédacteur.

Ma visée globale ici est, disons, de donner des armes à qui me lit. Des armes du genre de celle de Pete Seeger ou de Woodie Guthrie, je ne sais plus (me semble que c'était Pete Seeger), qui avait inscrit sur sa guitare « Cette machine tue les fascistes ». C'est sûr, il n'a jamais tué physiquement un fasciste avec ça, par contre si ça a pu tuer le germe fasciste dans quelques-uns de ses auditeurs ou de leurs proches, ça serait déjà pas mal. Le fascisme a passé de mode, ce qui l'a généré est toujours présent. C'est l'incommunication qui permet cela, le refus de chercher à comprendre le proche, le semblable. Si ce qu'on me dit de ce qui se passe en Méditerranée en ce moment est vrai, et je n'ai pas de raisons d'en douter, entre les quelques dix millions de “réfugiés” massés dans des camps de concentration qui n'ont rien à envier à ceux de 1933-1945 (sans compter quelque autres camps en Libye ou en Syrie notamment, qui ont tout des camps d'extermination) et les dizaines de milliers de morts en mer ou dans les montagnes chaque mois, j'essaie de comprendre où est la différence d'avec l'époque fasciste, et je ne la vois pas. Et comme à l'époque, notre consentement à cette infamie est obtenue par la peur. La peur de l'autre, la peur du même qui est un autre. En 1945 on les appela résistants, en 1944 on les appelait terroristes... Je ne compare pas les terroristes d'aujourd'hui à ceux de 1940-1944, je dis juste que quand le pouvoir veut obtenir la peur, un peu d'agitation “terroriste” y aide beaucoup.

Mon but ici est de donner à penser à qui me lit, et non de lui dire quoi penser. De lui faire se poser la question du terrorisme non comme un fait d'évidence mais comme un processus. Exemple : quand le “terrorisme” a-t-il cessé en France, quand tous les “terroristes” ont été débusqués et tués ou exilés ou quand la cause de leur mobilisation a cessé ? Je crois que vous connaissez la réponse. Et je dis, si nous voulons que le “terrorisme” de notre époque cesse, et bien, cessons de maintenir la situation qui les mobilise. Mon moyen est de proposer plusieurs interprétations, différentes de celles dominantes, qui en majorité ont pour but de diviser. Je suis un compilateur avec une petite pointe d'originalité mais tout ce que je propose est dit, et de plus en plus, par beaucoup d'autres, qui à ma différence font l'effort de se documenter pour étayer leurs propos, pour moi je suis plus direct, et je dis juste ceci : faites l'effort de penser par vous-même plutôt que comme tout le monde. Et de ne pas penser seule ou seul dans votre coin, mais avec les autres.

Qui je suis ? Ce que dit dans la petite introduction et ce que suggéré ci-avant : un être vivant comme les autres, un être humain ordinaire qui a simplement fait cet effort très minime de se documenter beaucoup et de réfléchir un peu. Réfléchir n'est rien, se documenter aisé. Le vrai travail c'est après : discuter de tout ça avec la personne dite au début de ce texte : n'importe qui. Et si possible avec autant de n'importe qui que possible. J'ai une très grande certitude, les écrits ne sont rien, les écrits s'envolent, seule la parole reste : de mes lectures j'ai oublié beaucoup, des bons principes qu'on m'a inculqué j'ai tout retenu. Seule la parole reste.