J'ai lancé ce site il y a près de deux mois. Depuis, pratiquement aucune visite. À un moment, il y a trois jours précisément, j'ai décidé de lui donner de la notoriété. Non pour moi, à titre personnel, moins je suis visible et mieux je me porte. Non, c'est pour vous que je le fais. Et indirectement pour moi. Mon but est de vivre heureux pour le reste de mes jours.
Je sais comment acquérir de la notoriété, c'est très facile : il faut faire beaucoup de bruit. Vous le savez aussi, et si vous vous y êtes essayé vous l'aurez constaté, beaucoup d'efforts pour peu de résultat. Moi, j'ai vécu 58 ans en ne voulant surtout pas être notoire. J'y ai assez bien réussi et cela sans trop efforts. De loin en loin des imbéciles ont tenté de me donner de la notoriété et je les ai manipulés pour qu'ils me paient à condition que je reste anonyme. J'ai accepté bien sûr. Maintenant que tout est clair, venons-en au sujet de cet article.
Je voulais et veux toujours rester anonyme pour une bonne raison : je vis dans une société où toute personne notoire se fait coller des espions au cul. On les appelle forces de l'ordre, journalistes, fonctionnaires, huissiers, banquiers, etc. Des parasites indésirables qui ne vivent que de leur métier de mouchards. Il se trouve que la proportion de parasites est devenue si importante dans la population générale que je ne parvenais plus, depuis deux ou trois ans, à rester anonyme, malgré ma vie extraordinairement banale. Raison pourquoi, il y a trois jours, j'ai décidé de me rendre très visible, pour faire payer ces gens qui m'emmerdent afin que je reste le plus anonyme possible. Comme ils m'ont beaucoup emmerdé, ils vont payer cher.
Donc, « même les paranos ont des ennemis ». Je ne suis pas parano mais j'ai des ennemis. Oh ! Ils ne m'en veulent pas personnellement, ils en veulent à tout le monde et en premier à eux-mêmes. Ils ont librement choisi de vivre une vie dégradée et voudraient mettre tout le monde à leur niveau. Pour ça, ils captent le maximum de ressources sociales pour contraindre les autres à vivre comme eux, et comme les autres ne sont pas trop consentants, ils leurs collent des espions au cul pour les surveiller et les punir (chanson connue...). Exemple : dès l'instant où j'ai acquis une toute petite notoriété avec ce site on m'a collé un espion au cul, un espion spécialement dédié à ma surveillance. Comment je le sais ? Très simple : pendant près de deux mois, et la liste des articles publiés avant celui intitulé « Remettre au lendemain » en témoigne, j'ai eu 0 à 1 visites par article publié et en général 0. Depuis la publication de l'article intitulé « Les cônes-dômes-nés et les coupables », tout article que je publie reçoit une visite dans la seconde qui suit. Facile à contrôler, je publie, je vais immédiatement sur la page « Liste des articles » et là, miracle ! La page a déjà été visitée. Mais rien de changé pour les articles plus anciens, ils restent toujours à 0 visites dans leur majorité. Conclusion, la publication de « Les cônes-dômes-nés et les coupables » a déclenché l'activation d'un “bot” dédié à la surveillance de ce site.
Là-dessus, je vais cesser de nourrir ce site, laisser les choses mûrir, et le moment venu la personne physique ou morale qui m'a collé un espion au cul le paiera. Cher.
En toute amitié.
Olivier Hammam. olivier.hammam@free.fr
Rien n'arrive comme on le veut, en ce moment j'ai la pêche, du coup j'ai envie de raconter des choses et comme je ne vois pas grand monde ces temps-ci, et bien je les écris.
J'ai eu une pensée : serais-je la personne qui a programmé ce “bot” pour qu'il détecte en temps réel toute création (et probablement toute modification) de page sur ce site, en lisant cette page j'aurais programmé un autre “bot” (ou le même) pour qu'il parcourent rapidement toutes les pages du site, ou au moins les pages des articles, de manière que mon propos soit invalidé par le constat qu'aucune n'est à zéro et toutes au moins à un. Certes ça ne fait pas une différence significative mais comme justement les gens recherchent en général celles non significatives ça suffirait bien. Perso, si quelqu'un me dit le coup de pages à zéro ou à un que que je vois que celles indiquées sont toutes à un ou à deux, ça me confirme son propos. Mais je ne suis pas les gens et je sais que, au moins sur ce point, les gens ne sont le plus souvent pas comme moi et se contentent de modifications cosmétiques pour considérer qu'il y a une différence entre deux objets. Et comme en plus une des pages de la liste indiquée comme à zéro ou à un est à deux, les gens, ou en tout cas pas mal d'entre eux, se fieront à cette différence encore moins significative pour se dire que je raconte l'importe quoi, la preuve ! Ouais... Une différence sur 38 cas je n'appelle pas ça une différence mais un accident, et un accident ça arrive si rarement que c'est non significatif. Bon c'est vrai, les gens ont tendance à donner du sens à ce qui n'en a pas, les accidents, et n'en pas donner à ce qui en a, les régularités, mais c'est leur problème. Certes, ici c'est un peu le mien mais pas tant que ça, je veux dire, que les gens visitent ce site ou non, ça ne changera pas ma vie, j'aimerais bien qu'ils le fassent mais je ne vais pas m'exciter à les amener là, trop de travail pour une maigre récolte.
De l'autre côté, maintenant que j'ai écrit tout ça et qu'en plus j'ai gardé trace de l'état actuel de mon site, ça serait un peu vain de lancer un “bot” visiteur de toutes les pages. Ou non. Je pense qu'on peut tabler sur le fait qu'une large partie des gens sera quand même convaincue que ce que je dis est faux malgré la manière détaillée dont je décris les choses. Pour une raison que je n'ignore pas, les gens préfèrent les faits non significatifs à ceux significatifs. Exemple, écrire « Pour une raison que je ignore » est faiblement significatif puisque c'est un lieu commun, une chose hautement prévisible, écrire « Pour une raison que je n'ignore pas » est en revanche significatif car inattendu. La langue c'est le contraire des faits observable : la régularité est non significative, la non régularité est significative. Et bien, croyez-moi ou non (bon d'accord, vous ne me croirez pas puisque vous faites statistiquement partie des gens que je décris mais moi j'aime bien les lieux communs et les déclarations ronflantes, ça égaie la page), donc croyez-le ou non, les gens font le contraire avec la langue qu'avec les faits, ils donnent du sens au régularités et n'en donnent pas aux accidents, soit l'inverse de ce qu'il faut faire. Et croyez-le ou non (Ah ah ! Je ne peux pas m'empêcher, je sais bien que vous le le croirez pas mais c'est comme ça, j'aime faire le bonimenteur), bon donc, même si je sais que vous ne le croirez pas je le dis quand même, presque tous les gens qui ont lu ce passage la première fois, celui entre le point qui suis le passage « faux malgré la manière détaillée dont je décris les choses » et la virgule qui suis, on lu « Pour une raison que je ignore » au lieu de « Pour une raison que je n'ignore pas ». Je vous l'avais dit que vous ne le croiriez pas, les gens croient rarement à la réalité et à la vérité. C'est ainsi. Très inconfortable pour eux, très confortable pour des gens comme moi. Perso je suis myope (réellement myope, environ 4,5/10° à chaque œil) et je me dis qu'au pays des mal-voyants les myopes sont rois.
Pour revenir à mon hypothétique programmeur de “bot”, si même il lisait cette histoire de 0 et de 1 (ce qui est assez peu probable), il aurait une solution pour s'assurer d'une différence significative entre mon discours et les faits, programmer un “bot” visiteur aléatoire, qui irait sur chaque page, disons, entre une et cinq fois. Ah zut ! C'est dit, du coup ça serait moins surprenant. En même temps ça pourrait marcher. De l'autre côté, faire monter les statistiques de mes pages c'est prendre le risque de le rendre visible, puisque les moteurs de recherche se basent sur la fréquentation supposée d'un site pour le faire monter dans la liste des sites les plus visités. La vie est bien compliquée...
Ah oui ! En-dehors de mes hypothèses par déduction j'ai une raison objective pour penser que quelqu'un a décidé de mettre ce site sous surveillance, ceci :
Étrange, ce truc, qu'est-ce que peut bien signifier, ce message inattendu, « Sea Surfing (CSRF) détecté » ? Le CAR est “Sea Surfing”, le CDR est “(CSRF) détecté”, l'ensemble un moyen de dissuader les gens d'aller voir plus loin. Mais oui : le CAR découle du CDR et comme là le lien n'est pas évident, c'est inattendu et, comme déjà dit, autant l'inattendu dans les séries attire, autant il repousse dans la langue. Pour le CAR et le CDR c'est expliqué dans une autre page de ce site. Ah la la ! Suis-je bête, c'est inattendu ce que je viens d'écrire, donc vous n'irez pas voir. Je ne peux pas m'empêcher de m'adresser à des personnes de mon genre mais vu leur rareté, c'est d'une utilité relative.
Passons au sens de cette mention. “Sea Surfing” n'a pas de sens ou un sens tellement évident qu'on ne le voit pas, ça “veut dire”... Et bien, ça ne veut strictement rien dire, c'est placé là exactement pour dire au lecteur potentiel « ceci ne veut rien dire », on voit une action en lien à l'informatique et un syntagme en rapport à la course en montagne ou à la fabrication des paniers d'osier ou tout autre sujet sans rapport à l'informatique, le lecteur ordinaire se dit précisément « ça n'a pas de sens » et comme ça n'a pas de sens pourquoi aller en chercher un ? À la limite, si quelqu'un se dit « ça doit avoir du sens » il en cherchera un et le trouvera. Lequel, mystère, je ne sais pas quel sens on peut donner à ce qui n'en a pas mais en tout cas rien en lien avec la mention “Sea Surfing” à cet endroit-là, vu qu'elle n'a pas de sens. Je ne peux pas vous reprocher de ne pas avoir compris la précédente phrase, les gens ont tellement l'habitude de donner du sens à ce qui n'en a pas qu'ils on beaucoup de mal à en donner à ce qui en a. Bref, cette mention n'ayant pas de sens et la suite en découlant, la suite n'a pas de sens. En fait si, la suite a du sens. Pour tout dire, le seul élément qui a du sens est “CSRF”. Normalement vous avez trouvé la page qui parle de CAR et de CDR, vous devriez avoir repéré que “(CSRF)” est une liste, ergo “CSRF” est un CAR. Non que “détecté” n'en ait pas mais tellement évident dans le contexte que ça n'a pas d'intérêt d'en chercher plus, voila un “(CSRF)” a été “détecté” donc le seul élément intéressant est “CSRF” qui par sa position doit avoir du sens mais un sens non évident.
Sans vouloir être méchant, la grande majorité de mes lecteurs, face à une telle séquence, va laisser tomber et ne pas chercher de sens, une part non négligeable va chercher du sens à “Sea Surfing”, en trouvera un qui n'a pas de rapport (le entre guillemets vrai sens apparaît si loin dans les résultats qu'il sera introuvable, le plus souvent) et n'ira pas plus loin. Une personne de mon genre réfléchit différemment. Et ça tombe bien, la séquence « Sea Surfing (CSRF) détecté » est faite pour nous. En premier, je cherche ce que peut signifier “Sea Surfing” dans un contexte informatique, et m'aperçois que la réponse ne se trouve pas de manière évidente dans les cinquante résultats de la première page de résultats. Oui, les cinquante : les personnes de mon genre ne se contentent pas du réglage par défaut des moteurs de recherche, dix résultats, et règlent à cinquante ou cent parce qu'elles savent que ce qu'elles cherchent en un premier temps se trouve rarement dans les premiers résultats. D'ailleurs, Google a trouvé un truc très efficace pour s'assurer que le premier résultat significatif ne soit pas trop souvent dans les dix premiers résultats, les liens payants de début de liste. Bref, de toute manière les dix premiers sont rarement pertinents mais ça fait une sécurité supplémentaire.
Donc, rien d'assez significatif pour une relation possible “Sea Surfing”+informatique, du coup je réévalue la séquence et, sans même y penser je construis la bonne séquence de recherche, “Sea Surfing”+“CSRF” qui me confirme que “Sea Surfing” n'a pas de sens, c'est juste une manière “fun” de prononcer CSRF : pour un anglophone le C initial se prononce comme “si” en français et comme “sea” en anglais, pour un anglophone toujours la séquence “SRF” prononcée non comme une suite de lettres mais comme un mot s'articule à-peu-près comme “surf”, la navigation Internet c'est le “surfing”, ergo “CSRF” = “Sea Surfing”, ce n'est donc pas deux séquences différentes par le sens mais deux séquences semblables par la forme ou du moins, par la forme orale. “CSRF” n'a pas de sens immédiatement perceptible, “Sea Surfing” n'a pas de sens du tout, l'ensemble a un sens : “Sea Surfing CSRF” ou plus exactement “See Surfing CSRF” => “regarde en navigant CSRF”, dit autrement, « va à la recherche de “CSRF” », avec la notion implicite que le meilleur résultat sera celui qui établira une équivalence entre “Sea Surfing” et “CSRF”, et ça tombe bien, on trouve ça.
Le truc à comprendre est que quand on découvre une séquence qui n'a pas de sens immédiat, il ne faut surtout pas chercher son sens mais découvrir sa structure. Première étape, isoler le CAR et voir si on trouve quelque chose qui associe le CAR et le CDR ou le cas échéant le CAR et le premier ou le dernier CAR du CDR. Si on ne trouve rien de significatif associant CAR et CDR, faire une recherche avec le CAR et le CDR. Et là, soit on trouve, soit on ne trouve pas quelque chose de satisfaisant. Si on ne trouve pas, il faut, si on en a envie, les raisons qui peuvent pousser quelqu'un à produire une séquence de mots ayant l'apparence d'une phrase mais qui n'est pas une phrase, seulement une succession de mots sans liens entre eux. Moi ça ne m'intéresse pas bien que ça ne soit pas sans intérêt, je laisse ce genre de tâches aux personnes qui aiment élucider les choses compliquées. Pour moi, j'en reste aux choses simples même si pas de compréhension immédiate. Décrire la manière dont on aboutit à une recherche efficace est assez long et complexe, le faire ça prend peut-être dix ou quinze secondes, au pire une vingtaine, du moins sur Internet.
Donc, “Sea Surfing” = “CSRF”. Quid de “CSRF” ?, ça se déploie en « Cross-Site Request Forgery ». Ouais ben vous savez quoi ? Même pour un anglophone, à cette étape ça n'a toujours pas de sens. Je passe les étapes et je passe même sur “le sens en français” parce qu'une telle séquence est trop complexe pour avoir un sens défini ans n'importe quelle langue, y compris l'anglais. Pour faire simple ça désigne une des manières d'accéder à un site par une “porte dérobée”, en ce cas non pas pour tenter de capturer des données (mots de passe, logins, numéros ayant un sens, etc.) mais pour faire faire un action à l'utilisateur « à l'insu de son plein gré ». À l'utilisateur ou a sa machine en lui faisant croire qu'on est l'utilisateur. C'est un robot qui simule un humain. La page de Wikipédia mise en lien donne l'essence du procédé, la page http://www.apprendre-php.com/tutoriels/tutoriel-39-introduction-aux-cross-site-request-forgeries-ou-sea-surf.html vous en donnera les détails pratique. La petite image présentée me dit donc : quelqu'un a profité d'une porte dérobée dans un des logiciels que tu utilises pour créer cette page, qui est du type qui veut te faire faire une chose à ton insu. Moi, tant que je suis averti, ça me va. Parce que pour trouver qui a fait ça, ce n'est pas évident, pas évident du tout. Ça peut se passer au niveau du système mais c'est peu probable, c'est un Linux sur ce site. Ça peut être au niveau du progiciel qui m'a permis de construire ce site, TikiWiki, mais c'est peu probable puisque ses concepteurs ont prévu un mécanisme qui à la fois empêche le robot d'agir et me prévient qu'il a tenté de le faire. Et bien, entre les deux il y a plein de trucs, le “bureau” Linux, le langage PHP, le langage Javascript, un des logiciels de ma machine personnelle, une des briques qu'utilise TikiWiki ils sont comme moi, ça ne les gène pas de les utiliser s'ils sont efficaces dès lors qu'ils installent un truc pour bloquer leur robot) et pas mal d'autres acteurs (mon fournisseur d'accès, délibérément ou à son insu), mon hébergeur (délibérément ou à son insu), etc. Ce qui explique pourquoi ça ne m'intéresse pas de chercher qui fait ça, trop d'efforts pour peu de résultats, les installeurs de robots sournois sont trop nombreux pour qu'en éliminer un règle la cause profonde de tout ça, une organisation de la société qui donne l'opportunité à ces gens d'agir presque librement alors que des personnes comme moi sont toujours soumis à plein de contraintes. La seule chose intéressante à faire, pour moi, et de disposer de petits pièges pour gros gibier, le gros gibier en question finira par mourir affamé à dépenser toute son énergie pour tenter de capturer une proie insaisissable.
Vous connaissez cette série de dessins animés, bip-Bip et Vil Coyote ? Et bien là c'est un peu la même chose, à l'instar de Vil Coyote, les personnes malhonnêtes dépensent beaucoup de temps et d'énergie pour construire des pièges à Bip-Bip, parfois ils arrivent à capturer un scarabée ou une mouche, quand Bip-Bip arrive sous ou sur le piège rien n'arrive, du coup Vil Coyote s'approche pour le “vérifier” et tombe dans son propre piège. Ce site est une sorte de piège à Vil Coyote mais un piège sans piège autre que celui de Vil Coyote. En toute hypothèse tout ce qui va de Linux au serveur Apache n'est pas nativement piégé et tout ce qui vient de TikiWiki non plus, et en toute hypothèse ça ne vient probablement pas de mon système d'exploitation Windows ni des logiciels libres ouverts que j'y ai installés, ce qui élimine beaucoup de causes possibles. Si ça vous intéresse de faire tomber le piège sur Vil Coyote, à votre guise, moi ça me suffit de faire le Bip-Bip et de contourner le piège.
Soit précisé, la construction décrite, le “modèle LISP”, n'est que rarement réalisée de manière consciente et même en ce cas le résultat de cette construction ne donne pas le sens prévu par son auteur quand lu par des personnes de mon genre. La structure “(CAR.CDR)” ne résulte pas d'un choix délibéré de l'auteur ni du lecteur, il s'agit d'une caractéristique intrinsèque au langage et décrite de longue date, vous devez probablement connaître cette description canonique où CAR se dit “sujet” et CDR se dit “prédicat”, ou encore on peut dire “début” ou “introduction” ou “incipit” et “suite” ou “développement” ou “récit”. Les très grands avantages de la description de l'auteur du langage LISP sont sa forte neutralité, qui limite un tropisme des humains, et j'en suis, “faire de l'interprétation”, et sa très grande généralité qui fait qu'elle s'applique à tous les niveaux, depuis, disons, le mot, jusqu'à l'ensemble des discours jamais produits sous quelque forme que ce soit.
le principe général peut s'énoncer ainsi:
- Tout élément de discours est une liste.
- Toute liste de plus d'un élément est une liste de listes.
- Toute liste est un élément de discours.
Cela posé, si je dois connaître l'ensemble des discours jamais émis pour en comprendre le moindre segment, je risque fort de ne comprendre jamais rien à rien. En même temps, si je parviens à comprendre au moins un élément de la liste universelle, j'en comprendrai alors la totalité puisque tout élément est une liste et toute liste un élément. Ce qui est à la fois vrai et faux. Peu importe comment cela est vrai, c'est indépendant du discours même, donc de peut d'intérêt pour tenter de comprendre le discours et la manière de parvenir à donner un sens le plus exact et limité possible à un segment que l'on dira significatif. Pour cela il faut parvenir à définir des règles que l'on peut nommer “de désambiguïsation”. Cela consiste à convenir à plusieurs personnes qu'un certain nombre d'éléments sont réputés n'avoir pas de sens autre que celui immédiat, par exemple, une séquence comme
Comporte en extension neuf éléments, ou neuf listes, puisque l'un vaut l'autre, et en intention, apparemment cinq éléments ou listes, dont deux éléments non-listes, deux éléments listes et un élément indéterminable.
- Les éléments non-listes sont les parenthèses ouvrante et fermante, qui sont visiblement des éléments singuliers visiblement non semblables aux autres éléments sinon l'autre parenthèse;
- Les éléments listes sont les deux éléments visiblement composés, donc listes, visiblement formés de plusieurs éléments semblables et visiblement différents des autres éléments;
- L'élément indéterminable est, disons provisoirement, le point.
Par convention, on peut nommer “atome”, c'est-à-dire “élément insécable”, chaque élément qui est visiblement un élément visiblement différenciable. Comme tout élément est une liste et réciproquement, à un certain niveau la séquence “(CAR.CDR)” est un atome, néanmoins à une certaine distance, la distance habituelle de lecture qui pour la majeure partie des humains est de l'ordre d'environ 10cm à environ trois ou quatre mètres pour un texte de la dimension de celui-ci tel qu'il apparaît sur mon écran conventionnellement regardé “de front et par l'avant”1, cette séquence est assez aisément analysable par une personne habitué à lire l'alphabet latin et plus largement, à toute personne habituée à lire un alphabet dérivé de l'alphabet grec, de la manière dite, c'est-à-dire se composant de cinq éléments inanalysables de manière immédiate, donc de cinq atomes. À remarquer que l'inventeur du langage LISP nomma précisément ces objets des atomes.
Un point est un élément indéterminable parce qu'au-delà d'une certaine distance tout objet apparaît toujours comme une sorte de point, et en-deçà d'une certaine distance tout objet n'apparaît jamais comme une sorte de point. Disons, qu'au-delà ou qu'en-deçà d'une certaine distance, tout point disparaît, soit qu'il devienne indiscernable, “invisible”, soit qu'il devienne trop discernable pour ne pas être analysable.
De manière explicite, l'inventeur du langage LISP a défini un certain nombre d'atomes comme ne faisant pas partie des atomes porteurs de sens. Bien sûr, c'est une chose impossible, un atome se voit toujours attribuer un sens par un observateur, la convention ici consiste en gros à dire «les éléments de la liste suivante comprise entre deux accolades et séparés par des virgules n'ont pas d'autre sens que celui de séparateurs ni ne font partie des éléments analysables et inanalysables du langage LISP». Voici cette liste:
Même sans que cela doive être explicité, la présentation d'une telle liste fait comprendre aux lecteurs que chaque deuxième élément d'une paire est un cas particulier du premier. Pour des raisons d'une explication un peu complexe les même lecteurs vont comprendre de manière immédiate que la première paire signale le début et la fin d'une séquence à laquelle on peut attribuer un sens autonome, la seconde paire désigne des séparateurs d'atomes, le premier pour les cas possiblement ambigus, le deuxième pour les autres cas, enfin la dernière paire sert pour signaler une séquence considérée comme un atome, y compris si elle inclut des bornes, donc des séparateurs ou des indicateurs de début et de fin; ces deux indicateurs sont interchangeables et permettent nominalement d'inclure des séquences incluant l'autre membre de la paire. Je ne me rappelle plus exactement pour le LISP mais pour d'autres langages ou quasi-langages de programmation, assez souvent ils ont des caractéristiques d'emploi un peu différents, on peut dire que l'un est plutôt actif, l'autre plutôt passif. En outre, dans une séquence on peut dans plusieurs langages doubler l'apostrophe quand un segment est borné par elle, ce qui sera considéré lors de l'interprétation comme une seule apostrophe, usage qui n'est jamais fait pour la double apostrophe, qui est l'élément “actif”, raison pourquoi il ne peut pas être ignoré. Je n'ai pas souvenir de comment ça fonctionne exactement dans LISP mais dans d'autres langages, spécialement ceux qui découlent du langage C, a été ajouté un autre élément “qui n'a pas de sens”, dit caractère d'échappement, signalant que le caractère qui le suit ne doit pas être interprété en soi mais comme élément de la “séquence atomique” en cours de lecture. Par exemple, en Javascript, la séquence
Se lit
et s'interprète, disons, comme
L'élément de fin de séquence, quel qu'il soit, équivaut toujours à la liste simple (fin) car une des contraintes établies par l'inventeur du langage LISP est celle de la non ambiguïté, qui peut s'énoncer comme: «une séquence complète ne peut être interprétée que d'une seule manière et comme un seul élément», ce qui fait qu'un élément (fin) ne peut se rapporter qu'à l'élément (valeur.début) immédiatement antérieur. Ce qui n'est pas si évident, dans des modèles de discours calquant les langages ordinaires, comme le HTML ou le code Médiawiki, lesquels autorisent des chevauchements, par exemple, pour des mises en formes de texte, on peut commencer une séquence en gras avant le début d'une séquence en italique et la terminer avant la fin de la séquence en italique, ce qui génère parfois des séquences ambiguës.
Il y a un gros avantage à l'interdiction de l'ambiguïté, le langage LISP est le seul de tous les langages de programmation d'usage général dits interprétés, c'est-à-dire que le système d'une machine peut traiter sans faire de lecture préalable, qui fonctionne plus rapidement que bien des langages dits compilés, c'est-à-dire ayant fait l'objet d'une lecture préalable visant à désambiguïser et a simplifier le code du programme : puisque rien ne doit être ambigu, chaque élément suivant découle nécessairement du précédent. Dans tous les autres langages généraux que je connais, exception faite du langage compilé Pascal, il y a toujours possibilité d'ambiguïté non détectée. Ça peut paraître anecdotique, ça ne l'est pas, je me souviens d'un cas d'ambiguïté non résolue dans je ne sais plus laquelle des versions du tableur Excell, dont les traitements sont exécutés en arrière-plan par le langage Basic, qui générait après plusieurs opérations successives d'importantes erreurs de calcul numérique. Ce défaut a été détecté après la publication d'une étude sur je ne sais plus quel sujet (la corrélation tabagisme-cancer du poumon ou niveau de prélèvement public-niveau de chômage, il me semble que c'était le second) dont les calculs étaient effectués avec cette version du tableur et dont les résultats, après vérification par d'autres moyens, furent contredits. Comme les conclusions de cette étude s'appuyait sur ces résultats, elle a été invalidée.
Et voilà pourquoi il faut autant que possible se préserver des ambiguïtés : tout ce dont on dit que ça existe existe. Cette étude inexacte n'a pas disparu quand démentie, y compris par ses auteurs, depuis elle sert de base pour des discours sur la relation causale entre le poids des prélèvements sociaux et le taux de chômage, soit que les auteurs ignorent qu'elle a été démentie, soit qu'ils le sachent mais comptent que leurs lecteurs ou auditeurs l'aient oublié. Je pense notamment à un chroniqueur de France Culture, Brice Couturier, dont je n'ai jamais pu déterminer si c'était,
- un con (un repreneur naïf d'idées fausses qui ne va pas chercher à vérifier leur validité quand elles vont dans son sens),
- un salaud (une personne qui se sert sciemment d'idées fausses en s'appuyant sur l'argument d'autorité pour pousser son idéologie en la “scientifisant”),
- un joueur (une personne qui diffuse ces idées fausses d'une manière assez caricaturale en se disant, ça en poussera certains à ne pas s'arrêter à la surface des choses) ou
- une marionnette (une personne qui croit penser par elle-même mais qui se fait le simple relais des discours d'un autre).
Ce que je décris là en prenant Brice Couturier comme modèle est très courant. Le “con” est la personne qui «ne sait rien à rien» et se contente de répéter des discours très communs en ayant l'impression d'“exprimer sa propre opinion”, le “salaud” est la personne qui «sait tout sur tout», qui vous rabaisse si vous le contredisez, qui coupe la parole à tout le monde et veut à tout prix imposer son point de vue (en général pas vraiment plus original que celui du con, c'est plus une histoire de comportement, le con est humble, le salaud arrogant), la “marionnette” est cette personne souvent brillante, agréable, sympathique, qui de temps en temps est assez tranchante mais avec courtoisie, ce qui, dans ces cas-là justement donne du poids à son propos, «s'il s'énerve c'est qu'il est vraiment sûr de lui», le “joueur” est cette personne que tout le monde respecte et en même temps rejette parce qu'on ne sait jamais ce qu'il est, tantôt con, tantôt salaud, tantôt marionnette mais une marionnette qui montre ses ficelles, tantôt autre chose, bref, il inquiète.
Reste un personnage à considérer, le “marionnettiste”. Par définition, on ne le voit jamais, en temps normal. On peut le décrire comme le partenaire de jeu du joueur, l'un montre son jeu, l'autre non. Sinon que le joueur a toujours une carte dissimulée, le marionnettiste une carte exposée. On peut aussi dire, dans les termes de l'heure en ce samedi 3 juin 2017, que le joueur est un démocrate qui veut vivre en démocratie, le marionnettiste un anti-démocrate qui ne veut surtout pas vivre en démocratie.
Ce qui précède est le même sujet sous trois aspects. Le premier est réaliste, ce que dit sur mon espion local est factuellement exact mais fondamentalement peu important, quand j'enregistrerai cette page, bien que très improbable il se peut que mon site subisse une attaque – c'est très improbable pour ce que dit, la non notoriété du site comme de son mainteneur – mais ça ne me gêne pas, les attaques trop visibles, trop prévisibles, sont de peu de conséquences, m'est avis que c'est plutôt une tâche automatique bénigne. Bien sûr, si ça devait vraiment arriver un con ou un salaud serait fort marri. Le con ne croit pas aux sécurités informatiques, il a toujours l'impression que ce qui fonctionne en arrière-plan «cache quelque chose» et l'impression que ce qu'il voit est «de l'esbroufe» donc il n'utilise que rarement ce qui le protège secrètement de ce qui le menace publiquement. Le salaud c'est autre chose, il opte toujours pour des protections proposées par d'autres salauds, alors qu'il devrait savoir par son propre comportement qu'un salaud prétend toujours en savoir et en pouvoir plus qu'il ne sait ou peut en réalité, du coup la belle protection bien présentée n'est qu'une protection illusoire, pleine de bogues et de «portes dérobées». Bizarrement, si on veut une protection très efficace il faut la demander à un con, je sais pourquoi mais peu importe, en tout cas je puis vous dire ceci, j'ai un détecteur de cons qui marche assez bien et quand, dans le cadre d'un boulot, je dois travailler en équipe, je m'arrange toujours pour être mal vu par les non-cons de manière qu'ils me laissent travailler tranquille avec les cons, auxquels je donne quelques pistes pour réaliser un instrument ou un processus qu'ils sauront construire solide et simple. Je fais une grande confiance aux cons, une confiance qu'ils n'ont pas, ni envers eux-même ni envers moi, ce en quoi ils ont tort. Passons...
Le second aspect est formel, comprendre comment un discours ou une action s'analyse le plus simplement et efficacement possible est la seule manière de pouvoir concevoir un processus automatique de réalisation d'une tâche. C'est comme ça que je m'assure qu'un con fera bien les choses, contrairement à moi les cons sont des gros bosseurs qui ne ménagent pas leur peine et qui, si on le leur décrit bien, savent comment réaliser un processus automatique. Non que je ne puisse le faire mais quoi ! Si d'autres ont envie de le faire et le font mieux que moi, pourquoi les priver de leur plaisir ?
Le troisième est littéraire, “fictif”, tout ce qui précède n'est pas nécessairement réel et selon moi ne l'est pas mais est du moins vraisemblable. Ce qui est réaliste n'est pas réel, aucun discours n'est réel, c'est bête à dire mais seule la réalité est réelle, tout discours n'est qu'une description simplifiée et limitée de cette réalité, qui parfois s'approche de cette réalité, parfois non, selon le niveau d'information de son émetteur sur la portion de réel décrite ou commentée. Cela posé, reste un problème, le niveau de crédulité, à la fois de l'émetteur et du récepteur : rédigeant ce texte j'étais, disons, sincère, j'ai construit cette fiction à partir d'éléments factuels qui peuvent avoir de multiples causes dont celle qui fait le cœur de ce récit n'est pas la plus vraisemblable mais est possible. Si l'émetteur est sincère (crédule envers lui-même) et le récepteur sensible à ce genre de récits et prêt à en admettre facilement l'exactitude, il a des chances de devenir “vrai”, cela d'autant s'il connaît une certaine diffusion. Si par après (comme dans mon cas) l'émetteur s'aperçoit que son interprétation de cette portion de réalité est erronée il pourra autant qu'il le peut tenter de détromper quelque récepteur qui l'aura cru, que ça ne changera pas grand chose, je le dis dans diverses discussion, tout ce qui a jamais été donné pour vrai est vrai, cela indépendamment de qui l'aura dit : si un jour je dis blanc et le lendemain noir, qui aura cru à mon premier discours ne croira pas nécessairement au second et trouvera une raison qui expliquera mon changement et l'invalidera (peur, menaces, protection de soi, retournement de veste, etc.). Je peux très bien expliquer en quoi le récit qui débute cette discussion est irréaliste mais ça n'a pas grande importance, ça ne changera pas l'opinion de qui l'aura lu avant l'ajout de cet alinéa commençant par « Le troisième est littéraire, “fictif” » et qui par après n'y reviendra pas.
Cela dit, mais c'est un autre sujet, ce site est effectivement “espionné”, chaque jour il y a au moins une centaine, souvent plusieurs centaines et jusqu'à plus de deux mille accès par des “robots”, des logiciels qui accèdent automatiquement à des sites, le plus souvent pour voir s'il a connu des changements (ajouts ou modifications de pages), parfois pour tenter de créer des comptes ou trouver des informations non publiées (noms de comptes d'administration, mots de passe). Le second cas est “malveillant”, il s'agit de trouver un moyen de prendre le contrôle partiel ou total du site visité pour y faire quelque chose de non souhaité par les personnes qui l'ont créé, le premier est “neutre” ou “bienveillant”, des robots qui font du référencement, l'un et l'autre cas sont “mauvais” en ce sens que leur activité a un coût qui sera directement négatif par de possibles désorganisations de sites dans le premier cas, et indirectement par le fait que visiter un site a un coût énergétique réel qui ne se justifie que rarement : à quoi sert pour un robot de visiter deux ou trois fois par jour un site qui évolue peu ou n'évolue pas ? Pourquoi ne pas se contenter d'une ou deux visites par semaine sur des pages qui donnent assez d'informations pour ne pas faire de visites au hasard vers des pages dont beaucoup n'ont pas été modifiées entre deux visites ?
Pour un petit site comme le mien ça peut sembler négligeable, mais des petits sites de ce genre il y en a des millions, des dizaines ou centaines de millions, ce qui génère pour l'ensemble une très grande quantité d'accès inutiles, et pour des sites plus grands et plus notoires la fréquence et le volume des visites de robots de référencement sont phénoménaux, plusieurs par jour et pour certaines pages plusieurs par heure, “au cas où” – cas par exemple de Wikipédia dont certaines pages sont visitées à une fréquence telle que les changements effectués sont pris en compte par les moteurs de recherche quelques minutes après avoir été faites. J'en parle plus précisément dans un autre texte, le coût énergétique de ce trafic inutile est énorme et représente l'essentiel du trafic réel, un visiteur réel, humain, va accéder à des pages assez lentement, il y aura plusieurs secondes et le plus souvent plusieurs minutes ou dizaines de minutes entre une visite et une autre, un robot peut accéder à des centaines de pages en quelques minutes (deux de ceux qui accèdent à ce site font trois visites ou plus par mois où ils consultent près de mille pages en moins de dix minutes). Un problème écologique notable.