L'ordinateur qui me permet d'accéder à Internet et de créer cette page est défectueux, une défectuosité qui le rend inopérant pour l'usage qui a motivé sa fabrication. Il est posé sur un ordinateur défectueux qui pourrait me permettre d'accéder à Internet de la manière dont il a été conçu pour le faire là où je le fais mais dans des conditions telles que chaque fois que je l'utilise je ne suis jamais assuré que ça se fera correctement, du coup je ne l'utilise plus pour cet usage, ni même comme ordinateur, mais comme socle pour l'autre ordinateur. Je détiens par ailleurs un ordinateur similaire au second, conçu entre autres pour me permettre de me connecter à Internet mais non fiable, et qui dans cet autre endroit me sert de socle pour le premier ordinateur, fiable pour l'accès à Internet mais inutilisable pour l'usage prévu par son fabricant. J'avais acheté le premier pour un autre usage que celui prévu par son fabricant, et pour un usage différent de son usage actuel, mais il est très efficace dans son usage actuel. Si j'étais raisonnable, un mot qui signifie que ce qu'on veut bien qu'il signifie et qui pour moi ne signifie rien dans ce contexte, je me débarrasserais des trois, ne l'étant pas je les conserve en faisant l'hypothèse qu'un jour je pourrai les réparer ou les faire réparer. C'est ça l'obsolescence déprogrammée ou la désobsolescence programmée : ne pas jeter un objet possiblement utile au prétexte qu'il est inutile en soi ou inutile pour son usage initial, et en lui trouvant un usage temporaire ou définitif un peu ou très différent entretemps.


Ah oui ! “Le mauvais outil”... Et bien, le bon ouvrier n'a jamais de mauvais outil même s'il a parfois des outils “un peu divergents”...