Publié originalement le 25 novembre 2018 à 09:04 - rien de nouveau en ce 7 mars 2019.

Dire ce qu'on fait.

Il importe autant, il importe plus de dire ce qu'on fait que de faire ce qu'on dit. De toute manière, on ne fait jamais ce qu'on dit parce ce qu'on dit précède ce qu'on fait, et qu'on ne fait jamais ce qu'on prévoit de faire. Ce qu'on dit de ce qu'on fait concerne le passé et là, soit c'est vrai soit c'est faux. Cette considération découle de ce que je viens d'entendre sur France Culture, ce 25 novembre 2018, journal de 9h. Par après je donnerai des éléments exacts en mettant en ligne ici le propos, ce que dit la personne concernée, le fils de l'otage française actuellement détenue par un groupe “islamiste” (en fait un groupe mafieux), qui demande au président de la République de dire ce qu'il fait, ce que son administration fait concernant cette affaire : négocie-t-il la libération de l'otage ou a-t-il décidé son sacrifice ? Et en ce cas, pourquoi. Il ne lui demande pas de négocier mais de dire si oui ou non il négocie et si c'est non, pour quel motif de valeur supérieure à la préservation de la vie d'une femme dont il est garant de la sécurité.


Sébastien Chadaud-Pétronin, le fils de l'otage française détenue au Mali depuis 2 ans.• Crédits : MEHDI FEDOUACH - AFP
Sébastien Chadaud-Pétronin, le fils de l'otage française détenue
au Mali depuis 2 ans. • Crédits : MEHDI FEDOUACH - AFP

Écouter le journal du 25/11/2018, 9h00

Le passage concerné commence à une minute pile du début du journal et vous l'entendrez, cet homme inquiet, cet homme blessé, est calme, clair et posé, comme mentionné son propos est simple : la question n'est pas vouloir une négociation, mais de dire si oui ou non le “chef des armées” veut négocier, de lever l'incertitude. Deux mois et demi après, pas de réponse. Le fait est, après plus de dix morts depuis le début du “mouvement de gilets jaunes”, la préservation de la vie de ses concitoyens ne semble pas le problème de l'actuel exécutif, sauf s'ils entrent dans les catégories statistiques habituelles.


Tiens ben, en parlant de statistiques habituelles : hiver 2018-1019, soit plus d'un an après le moment où la France était censée ne plus devoir compter de SDF en hiver, quel sera le décompte ? Patience ! Le bureau des statistiques de Matignon recueille les chiffres, réponse au plus tard en mars...