La personne qui sait lire entre les lignes je ne la connais pas, ce qui ne m'empêche pas de dire, comme tout le monde, qu'il faut savoir lire entre les lignes pour comprendre certains textes. Mais en un autre sens que celui actuel, en référence à l'opération que désignait ce verbe, la lectio, la “leçon”, lecture à voix haute souvent accompagnée d'une analyse ou d'un commentaire et suivie d'une discussion ou d'un débat. Comprendre “lire entre les lignes” comme, parcourir des yeux les parties de la page qui se situent entre chaque ligne de texte, pour en saisir le sens, est idiot, le seul sens d'un texte se découvre dans les lignes et non pas entre elles, par contre il est judicieux de parcourir le texte avant de le lire, avant d'en faire la lectio, et de ménager des pauses en cours de lectio, parcourir les lignes puis les dire. Lire entre les lignes c'est proprement ce geste.

Bon... Sens caché et sens manifeste... Une autre idiotie : voyez ce texte même, tout ce qui s'y trouve est manifeste et seul ce qui s'y trouve lui donne sens, il n'y a dans un texte et plus largement, dans un discours, qu'un seul sens, celui manifeste. Et pourtant, il s'y trouve aussi un sens caché, celui que vous lui donnerez. Vous et moi ne sommes pas la même personne, n'avons pas le même parcours de vie, la même formation, les mêmes idéologies explicites et implicites, de ce fait nous n'attribuons pas la même valeur, le même sens aux mots et aux phrases qui composent ce texte. Il y aura des gradations, il se peut que vous ayez un arrière-plan culturel, social et politique très proche du mien, ou très distant, et selon les cas le sens manifeste qu'aura ce texte sera assez proche ou distant pour vous et pour moi. Ça va même un peu plus loin : comme lecteur de mon propre texte j'y découvrirai un sens manifeste différent de celui que je lui attribue en tant que rédacteur, et selon la distance dans le temps entre le moment de la rédaction et celui de la lecture cet écart sera faible ou important. Par expérience, j'ai pu constater qu'en relisant des textes rédigés il y a déjà assez longtemps, dix, quinze, vingt ans, ma compréhension de la réalité ayant assez changé entretemps je découvre un sens assez différent de celui que je croyais avoir donné à certains textes, ou je découvre effectivement le sens que je lui avais donné mais avec lequel je suis a posteriori assez ou très en désaccord. Ça dépend des cas, plus un texte est factuel et moins il comporte d'interprétations subjectives, plus je suis en accord avec le propos et moins le sens manifeste que j'y trouve diffère, mais rares sont les cas où il y a parfaite concordance et bien moins rares les cas où il y a une forte différence. Dès lors, supposer que le sens manifeste que vous y trouverez sera celui que j'y est mis me semble une hypothèse hasardeuse et assez peu vraisemblable.

De cela on peut comprendre ce qu'est, de mon point de vue, le sens caché : non pas un sens qu'on trouverait “entre les lignes” ou “derrière le texte” — derrière les apparences — mais le sens qu'y lira chaque lecteur. Pour le dire autrement, tout sens d'un texte est manifeste pour qui le lui attribue, mais tout sens attribué à ce texte par chaque lecteur est caché à l'auteur comme aux autres lecteurs. Considérant cela, on peut donner une autre interprétation des notions de sens ésotérique et exotérique. Le premier est celui élaboré par un groupe lors d'une lecture en commun durant laquelle chaque terme posant un problème d'interprétation sera discuté et précisé pour en dégager une définition commune, et de même pour chaque phrase et pour chaque alinéa, chaque paragraphe, chaque partie. Il ne s'agira pas de dégager quelque “vrai sens”, comme il m'arrive de le dire ou l'écrire je ne connais qu'une seule vérité, la mienne, et de même pour chacun, mais d'en dégager un sens commun, valable ici et maintenant pour les personnes qui participe à cette lecture. Le sens exotérique est alors celui qu'on peut considérer le plus ordinaire à une époque et sur un territoire donnés. Pour exemple, le tout début du Discours de la méthode de René Descartes :

Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée : car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose, n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils en ont. En quoi il n'est pas vraisemblable que tous se trompent ; mais plutôt cela témoigne que la puissance de bien juger, et distinguer le vrai d'avec le faux, qui est proprement ce qu'on nomme le bon sens ou la raison est naturellement égale en tous les hommes ; et ainsi que la diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies, et ne considérons pas les mêmes choses. Car ce n'est pas assez d'avoir l'esprit bon, mais le principal est de l'appliquer bien.

D'une certaine manière, ce qui précède cette citation est pour l'essentiel une sorte de paraphrase de ce passage. Sans dire que ce soit prémédité, du moins puis-je considérer que le choix de cette citation a une certaine cohérence, voulant prendre un exemple pour la suite de ma discussion j'ai songé à celui-ci et l'ayant fait j'ai constaté qu'en effet il se relie à mon sujet. C'est que, le hasard n'existe guère dans ce genre de cas, au moment où je l'ai fait je ne songeais pas proprement à cette convergence mais quand on fait un choix volontaire il a de grandes chances de s'inscrire dans l'action en cours.

J'ai ma propre interprétation de ce passage, j'en ai même plusieurs, mais peu importe ici, il me sert à préciser, dans ce contexte, ce qu'on peut nommer sens exotérique ou sens commun. J'ai un peu idée du sens manifeste envisagé par Descartes, cela dit la notion de bon sens au temps de Descartes n'est pas exactement la même qu'en ce début de XXI° siècle donc il faut considérer l'interprétation moyenne que peut en faire un lecteur de 2018. Comme Descartes avait souci d'éviter les interprétations trop éloignées de celle qu'il souhaitait, il a pris soin de donner sa propre interprétation, « la puissance de bien juger, et distinguer le vrai d'avec le faux, qui est proprement ce qu'on nomme le bon sens ou la raison ». Cette définition, complétée par une équivalence (“bon sens” comme synonyme de “raison”), permet aux lecteurs attentifs d'éviter les fausses interprétations. Cela dit, les lecteurs ne sont pas tous attentifs, et les personnes qui ont connaissance du tout début du passage, « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée » qui est cité assez souvent sans que soit citée la suite, ne sont pas à l'abri des fausses interprétations, pour dire le moins. Le sens exotérique ou sens commun me semble assez clair mais ne le sera pas pour tout le monde, et là aussi je parle d'expérience, il m'est arrivé plus d'une fois de recevoir des courriels à propos de certains de mes textes où l'expéditeur produisait des “interprétations” sans grand rapport avec leur sens manifeste. C'est dû à de multiples causes, en tout premier le fait que certains mots “opacifient” certaines lectures.

Transparence et opacité des discours.

En théorie un mot est transparent, censément il désigne une certaine réalité effective ou symbolique. En pratique ça n'est pas si simple, par exemple, discuter de religion et évoquer “Dieu” modifie souvent la compréhension parce que c'est un thème à forte teneur idéologique. Je donne ce cas parce que sur un texte discutant de religion j'ai reçu des messages de deux correspondants, l'un pour, en substance, me féliciter de mon anticléricalisme, l'autre pour me féliciter de ma bondieuserie, alors que le texte ne donnait aucun indice particulier de l'une ou l'autre de ces interprétations. Et j'ai bien d'autres exemples, pour mes propres textes ou pour ceux d'autres auteurs, d'interprétations contradictoires et toutes également fausses ou inexactes ou partiales ou partielles, ou tout ça en même temps. Dès que l'on parle d'un sujet à forte teneur idéologique on peut être à-peu-près certain que le sujet ou que certains termes induiront presque nécessairement des interprétations biaisées de la part de nombreux lecteurs. C'est proprement ce que je nomme ici opacité, le fait que des thèmes ou des termes très marqués provoquent une suspension du jugement et gauchissent la compréhension du discours, le lecteur ou auditeur ne parvient alors pas à voir la réalité désignée, masquée par la réalité qu'il relie à ces mots et phrases opacifiants.

Comme dit, chaque personne a son propre parcours de vie, sa propre formation, ses propres idéologies, et n'attribuera pas la même valeur, le même sens aux mots et aux phrases qui lui sembleront se rapporter à ses idéologies qu'une autre qui s'appuie sur d'autres idéologies. Ce qui n'est pas un problème en soi, ça le devient quand le lecteur ne fait pas l'effort de comprendre le sens attribué par le rédacteur à ces propos “idéologiques”. Fondamentalement, on est dans un cas similaire à celui de deux personnes qui parlent deux langues, espagnol et italien par exemple, l'auditeur espagnol tentant d'interpréter le locuteur italien à partir de sa propre langue et non de celle de son vis-à-vis. Je prends ces deux langues parce que j'ai mémoire d'un exemple donné dans un texte où l'autrice promouvait l'apprentissage de l'espéranto, où un francophone ayant un peu connaissance de l'italien et croyant demander du beurre à un serveur espagnol, celui-ci se sent insulté, car burro signifie “beurre” en italien mais “âne” en espagnol. Cette autrice me paraît a posteriori assez naïve car il ne suffit pas de parler une langue commune pour avoir un sens commun, Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon, Emmanuel Macron, Laurent Wauquiez et Marine Le Pen ont la même langue natale et pourtant, quand l'un ou l'autre parle de libéralisme ou de démocratie chacun attribue un sens assez ou très différent à ces termes. J'ai conçu un petit apologue pour rendre compte de cela et surtout, rendre compte de l'usage qu'on en peut faire dans certains contextes, par exemple dans le cadre d'une campagne électoral. J'en cite ici le début :

Quand j'entends des commentateurs, des “spécialistes de la politique”, parler des discours de “notre président”, ils disent tous la même chose, dans la première partie de son discours il dit “noir” (ou “blanc”) et dans la deuxième, il dit “blanc” (ou “noir”).

— Ah d'accord ! Mais dis-moi, s'il dit “noir” et “blanc” dans le même discours, personne ne peut le croire, quand on dit tout et le contraire de tout on dit n'importe quoi...
— Oui mais non mais tu ne comprends pas, c'est pas ça du tout...
— T'as raison, je ne comprends pas, tu m'expliques ?
— C'est simple, quand il dit “noir”, la moitié des gens comprend “blanc”, et quand il dit “blanc” cette moitié comprends “noir”. C'est clair ?
— Euh oui, à-peu-près, mais quand même, c'est curieux ton histoire, et pas si simple : s'il dit “noir” et ben il dit “noir”, comment on peut comprendre “blanc” ?
— Oui mais non mais tu ne comprends pas, c'est pas ça du tout...
— T'as raison, je ne comprends pas, tu m'expliques ?
— C'est simple, la moitié des gens, quand on leur montre du noir on leur dit que c'est du blanc et réciproquement.
– Tu veux dire que l'autre moitié des gens quand on leur montre du blanc on leur dit que c'est du noir ?
— Mais non, c'est la même moitié à qui on dit que le blanc est noir. C'est clair ?
— Euh oui, à-peu-près, mais quand même, c'est curieux ton histoire, et pas si simple : les gens, quand ils discutent entre eux, ils doivent bien se rendre compte que les uns croient que “noir” c'est “noir”, les autres que “noir” c'est “blanc” ?
— Oui mais non mais tu ne comprends pas, c'est pas ça du tout...
— T'as raison, je ne comprends pas, tu m'expliques ?
— C'est simple, on explique à la moitié des gens que le noir c'est noir et à l'autre moitié que le noir c'est blanc, du coup ils ne sont pas surpris, ils savent que la moitié des gens confond les couleurs. C'est clair ?

Comme dit à-peu-près l'interlocuteur naïf de mon apologue, c'est curieux cette histoire, et pas si simple. D'un côté c'est simple, vous et moi rencontrons régulièrement le cas d'une intercompréhension difficile mais dans le cas d'une interaction directe nous pouvons régler le sens des mots et des phrases, l'un disant par exemple, « Qu'est-ce que tu entends précisément par libéralisme ? », l'autre définissant le terme, par réglages successifs nous parviendrons le plus souvent à nous comprendre à-peu-près. Pas nécessairement à nous entendre, à nous mettre d'accord, mais même en ce cas, ce sera un désaccord réel et non un désaccord idéologique : si Benoît Hamon entend Laurent Wauquiez parler de libéralisme, il ce peut qu'il attribue à ce mot le sens qu'Emmanuel Macron lui attribue, ce qui ne fera qu'augmenter l'incompréhension réciproque car ce que Wauquiez “entend par là” n'est ni ce que Hamon entend, ni ce que Macron entend. Mon apologue décrit simplement le cas d'une personne qui, tirant partie de la polysémie des termes, élabore des discours de campagne “opacifiants” où il se garde bien de définir ses termes et propose des phrases équivoques et vagues, que chacun pourra interpréter selon ses filtres idéologiques. Dans une autre version en forme de blague de mon apologue j'explicite cette aspect qu'on dira propagandiste :

— J'te jure, “notre président”, chaque fois qu'il fait un discours, il commence en disant “noir” et il finit en disant “blanc”. C'est du n'importe quoi. Comme il disaient au journal, c'est “Docteur Jekill et Mister Hyde” !
— Mais non, tu ne comprends pas...
— Ah ça tu as raison, je ne comprends pas.
— Je t'explique, au début il parle à ses partisans d'un bord et à la fin à ceux de l'autre bord.
— Ouais mais, les uns et les autres ils entendent tout le discours, pourquoi ils devraient plus le croire quand il dit “noir” que “blanc”, ou l'inverse ?
— C'est parce que les uns, on leur a appris à croire que la vraie couleur c'est “noir” et les autres, que la vraie c'est “blanc”. Du coup il ne le croient que quand il parle d la vraie couleur.
— D'accord. Et toi, comment tu sais quelle est la vraie couleur ?
— Ah ! Moi c'est pas pareil, j'ai appris à faire la différence.
— C'est clair, ou tu es con ou salaud, parce qu'il faut être con pour croire qu'on est le seul à faire la différence ou salaud pour vouloir le faire croire... Heureusement pour les salauds qu'il y a des cons parce qu'il faut être vraiment con pour croire un salaud.

Les blagues et les sketches, disons, les apologues, ce qui signifie littéralement “discours qui montrent”, ou qui dévoilent, proposent généralement une version simplifiée d'une réalité complexe, cet apologue part d'une modélisation de la société dans laquelle je répartis ses membres en “cons”, “salauds” et “moyens”. C'est une modélisation donc une simplification, je ne pense pas réellement qu'il en est ainsi, il s'agit de nommer des types de comportements que ces termes désignent à-peu-près convenablement, les “cons” sont les personnes qui n'ont qu'une capacité faible ou nulle à se régler sur des discours dont la base est une idéologie autre que la leur, les “salauds” celles qui tirent partie de cette capacité faible pour développer des discours assez vagues qui, dans des circonstances particulières, peuvent convaincre les uns autant que les autres qu'il est “sur la même longueur d'onde”, enfin les “moyens” ceux qui ont une certaine capacité à se régler sur l'idéologie d'un interlocuteur mais n'en tirent pas partie mais tentent autant que possible de réduire les incompréhensions. Cela dit, selon les circonstances un “moyen” peut “jouer au con” ou “jouer au salaud” parce que, pour sa propre préservation, le contexte le requiert. Mon petit apologue l'illustre en partie : il m'arrive, quand j'ai affaire à une personne qui me semble plutôt orientée “salaud” de “jouer au con”, de prendre le rôle de l'interlocuteur naïf de cette blague, pour amener mon interlocuteur à expliciter lui-même le processus de la propagande, un trait assez courant des “salauds”, souvent ils n'hésitent pas à montrer leurs ficelles quand ils croient avoir à faire avec un “con”. C'est le moment où j'aime placer la flèche du Parthe.

Dans les situations réelles ça ne se passe pas comme dans ce genre de récits comiques ou humoristiques, ça prend beaucoup plus de temps et c'est moins grossier mais le résultat est le même. Bien sûr, ça ne vaut la peine de le faire que devant des tiers, le but étant de disqualifier le discours de son vis-à-vis. C'est lié au fait qu'on ne peut disqualifier un salaud en faisant une analyse raisonnée de son discours, il y a une relation complémentaire entre les cons et les salauds, on peut dire des cons qu'ils sont hémiplégiques, ils ne voient et ne comprennent que la moitié de la réalité, les salauds la voient en entier mais à courte distance, ils profitent de leur avantage pour bien fixer l'attention des cons sur leur moitié de réalité et agissent dans ou sur l'autre moitié, mais leur courte vue ne leur permet pas de voir les événements venir de loin, c'est ainsi qu'on peut leur faire exposer leurs ficelles. C'est la seule manière de les disqualifier : quand on joue au con devant un salaud il ne se méfie pas, et si les tiers sont aussi des cons, comme ils s'identifient au con, quand le salaud se retrouve comme un con, il perd de son aura, car un salaud ne peut être un con, pour un con. Voyez par exemple quelqu'un comme Donald Trump, je ne sais pas si c'est un salaud mais du moins il assume un rôle et utilise des méthodes de salaud, ce faisant il attire les cons qui ne voient que la moitié de réalité qu'il leur désigne, et aucune contre-propagande ne peut raisonner ses partisans, il faut donc l'amener à montrer lui-même ses procédés, à les décrire, et à décrire comment il en use envers ses partisans. Le con admire le salaud parce que salaud, et le déconsidère s'il se montre aussi con que lui.

Extralucidité.

Au royaume des aveugles les borgnes sont rois, mais au royaume des borgnes les myopes sont rois et au royaume des myopes les presbytes sont rois : les cons comme les salauds sont des déficients, ils ne voient qu'une partie de la réalité, le seul avantage à court ou moyen terme des salauds est qu'ils en voient un peu plus mais pas tellement mieux. Dans le cadre de la relation entre cons et salauds ces derniers apparaissent aux premiers des extralucides, ils “lisent dans l'avenir” ou “voient à travers les murs” ou “voient au-delà de l'horizon” ou savent “sonder les cœurs et les reins” ; quelqu'un d'extérieur voit autre chose, il voit des illusionnistes et des naïfs, ou des escrocs et des gogos, il voit des personnes qui se servent de leur moindre déficience pour faire croire à de plus déficients qu'eux qu'ils sont dotés de “super-pouvoirs”. Ma description de l'illusionnisme est celle que peut en faire un illusionniste : pour créer une illusion il faut fixer l'attention du public vers un point distant mais proche du lieu où l'action se réalise. Je place sous le terme les deux formes de “magie”, illusionnisme proprement dit et prestidigitation, cette forme reposant aussi sur une illusion, dans le premier cas on a une illusion matérielle, que l'on peut décrire comme un “jeu de miroirs”, dans le second on la crée par la parole et/ou par le geste et le regard. Il y a deux sortes d'illusions, celles où l'illusionniste agit seul et celles où il y a besoin d'un comparse qui joue le rôle d'un spectateur naïf, tantôt actif, tantôt passif.