Pour la commodité du texte je parlerai plutôt de “samaritains”, parce que le générique habituel en français est le “masculin” et que la parabole qui lui sert de base est celle dite du “bon samaritain”, la parabole de la samaritaine est fondamentalement proche mais diffère cependant formellement.
Petit commentaire sur cette question de générique : le mot a la même racine que le “genre” et signifie, nous dit le TLF, « Qui appartient au genre, qui en est la caractéristique ». Dans ce cas précis, “le genre” est “le genre animé”, le masculin est en français le genre grammatical privilégié quand il s'agit de désigner un collectif de tout genre sexuel avec un mot qui peut porter les marques du genre grammatical, tenant compte que pour les substantifs qui ne varient pas en genre grammatical (vache, taureau, estafette, personne1) il en va autrement. En français, il y a ceci de curieux : prétendre que le “masculin” serait en français le “neutre” est à la fois vrai et faux, faux parce qu'en français moderne et contemporain il n'existe pas de genre grammatical neutre, en partie vrai parce que les formes du masculin dérivent directement des formes du neutre en latin. Vrai en partie parce que le “féminin” est dans le même cas : la forme du féminin en français dérive directement de celle latine, mais en latin il y a ceci de curieux que le féminin singulier et le neutre pluriel ont le plus souvent la même forme, en quelque sorte si on veut désigner une réalité collective on la nommera “au pluriel neutre” avec la forme du féminin singulier, comme qui dirait que quand on a plusieurs humains, ils dérivent collectivement d'une forme féminine, ce qui est vrai – tout humain dérive d'une femme. Et comme qui dirait qu'un humain homme est une sorte de neutre, ce qui est vrai – on a déjà vu des humains sans père mais jamais sans mère.
Le Samaritain. Il était bon. Or, nous dit le Wiktionnaire, « Ces deux termes étaient a priori antinomiques, les samaritains étant réputés n’avoir aucune compassion ». L'image même de la bonté compassionnelle portée par un être qui est sensé n'être ni bon ni compassionnel.
Hum... Tout ça devient trop complexe pour en discuter par écrit. Et si on en parlait ?