Dire d'une personne qu'elle est sûre d'elle, c'est dire qu'elle ne craint pas le risque, dire d'une personne qu'elle est sécure, c'est dire qu'elle a minimisé les risques pour elle. Très clairement, la sûreté est à l'opposé de la sécurité. Si donc une personne vous affirme qu'elle va renforcer la sécurité pour assurer votre sûreté, elle ment. Soit à elle, soit à vous. Soit elle le croit et elle se trompe, soit elle ne le croit pas et elle vous ment.

Si une personne affirme assurer votre sûreté en renforçant votre sécurité, considérant que vous avez une claire conscience de ce que sont la sûreté et la sécurité, la première étant la condition nécessaire pour maintenir ou augmenter votre liberté propre, la seconde étant le moyen dont dispose la société d'assurer sa propre liberté, vous ne pourrez manquer de ne pas la croire. Sauf si vous avez la claire conscience de l'opposition entre les deux, vous ne saurez pas exactement pourquoi vous n'y croyez pas et dès lors vous ferez ce que l'on peut nommer une fausse attribution, par exemple vous considérerez que la responsabilité en incombe à celle qui vous fait cette affirmation, qu'elle soit incapable de la tenir ou qu'elle n'agisse pas, ou bien que le législateur ait fait de mauvaises lois, ou que le judiciaire n'applique pas, ou bien que la police est peuplée d'incapables ou de “ripoux”, ou que “la délinquance” augmente, ou qu'il y a un ennemi, extérieur ou intérieur, ou que... Sauf les deux attributions valides, qu'il y a incompatibilité entre une certaine quantité ou/et qualité de sécurité et une vraie sûreté, et que la responsabilité de l'évaluation de leur compatibilité vous incombe.

Pour le reste, faudrait en discuter de vive voix.