Ce que je ne suis assurément pas : un spécialiste.
Ce que je suis assurément : un être humain, un être politique et, disons, un artiste.
Ce que je ne pourrai pas être : une autorité.
Ce que je pourrais être : un être sans qualités, l'humain ordinaire moyen.


Il existe une formule, attribuée à quelqu'un mais alors qui ? Aucune idée. Je n'aime pas appuyer mes assertions basées sur des sentences par un argument d'autorité, si je cite un auteur pour sa pensée propre, je le nomme, si je reprends une page de site, quelle que soit la qualité du propos je cite ma source, attribuer un lieu commun à un auteur c'est tenter de lui donner une valeur qui est censée le valider. Le lieu commun est, « Un spécialiste est une personne qui sait tout sur presque rien et rien sur presque tout ». Vous le voyez, nul besoin de convoquer Voltaire, George Bernard Shaw ou Sacha Guitry pour donner du poids à cette assertion, elle se valide par elle-même.

Donc, les spécialistes. J'ai récemment découvert un site, celui de Baptiste Coulmont . Disons, ses centres d'intérêt sont probablement divers, c'est un être humain – sauf s'il s'agit d'un collectif, en ce cas ça serait une société mais ici il semble qu'on puisse relier la personne privée Baptiste Coulmont et l'auteur principal du site en question. Désolé de ces circonlocutions, les seuls êtres dont j'ai la certitude (et encore, je ne le certifierai pas toujours) qu'elles sont ce qu'elles sont et qu'elles font ce qu'elles affirment faire, sont celles que je connais directement, pour les autres, et bien, ça dépend, je suis pratiquement certain que Gérard Depardieu est bien la personne, et la même personne chaque fois, qui joue sous ce nom sur des scènes de théâtre ou dans des films. Le film Grosse Fatigue de et avec Michel Blanc soulève bien sûr un problème intéressant, la possible incertitude sur l'identité d'une personne notoire au physique un peu passe-partout, est-ce elle ou un sosie ? Depardieu a une personnalité très singulière, Michel Blanc ou, autre acteur du film, Philippe Noiret, sont plus quelconques, l'hypothèse d'un sosie pour ces deux acteurs est plus élevée. Sans compter le cas de “pseudo-sosies”, les fans de célébrités qui, tirant partie d'une ressemblance approximative avec leur idole, vont l'accentuer en mimant le maximum d'éléments identifiants, coupe de cheveux, barbe s'il y a lieu, morphologie générale, habillement... Les “sosies” de Johnny Halliday, Elvis Presley et autres personnes connues qui, de loin, peuvent faire illusion.

Je fais l'hypothèse que le mainteneur et principal auteur du site http://coulmont.com/ est bien le Baptiste Coulmont qui se présente tel et donne des éléments biographique permettant de l'identifier assurément. Je ne ferai pas de généralité, il m'est arrivé de rencontrer des personnes à la socialisation, de mon point de vue, volontairement défectueuse, des personnes qu'on peut définir comme “normales” qui, pour des raisons qui les concernent, font le choix de limiter leurs centres d'intérêt et leurs interactions sociales, de les réduire parfois à vraiment peu, leur (supposé) domaine de compétence et leur groupes de pairs, au plus ce des membres de leur hiérarchie dont ils sont dépendants ou qui dépendent d'eux. Je ne ferai donc pas de généralités mais lui suppose des centres d'intérêt divers, en tout cas c'est l'image que donne de lui le site en question, bien qu'il soit centré sur son domaine de compétence professionnelle et académique, la sociologie. Deux pages de son site sont intéressantes, la première proprement intégrée à celui-ci, sobrement intitulée CV , la seconde disponible au format PDF , citée comme « Curriculum vitae complet au format PDF », stockée comme “cv.pdf”, sans titre, sauf si l'on considère sa première ligne, « Baptiste Coulmont », comme un titre (la forme et le contenu de ce document le signalent comme curriculum vitae, ce qui suffit en soi pour en faire un CV). Elles m'intéressent par leur contraste.

Dans la page du site, rien ne le signale comme “sociologue”. Certes il y a la mention de son doctorat de sociologie de 2003, mais aussi celle de son agrégation de Sciences économiques et sociales de 1998 et la mention « Ancien élève de l’École normale supérieure (promotion 1995, concours B/L, sciences sociales) », bref un enseignant du supérieur au cursus “dans le domaine des sciences économiques et sociales”, sans autre mention de la chose. La version plus complète et plus proprement CV, non pas une brève présentation de soi mais une longue présentation de la personne possiblement en recherche d'emploi ou, dans le cadre d'un emploi, de financements ou de changement de statut, est à l'inverse pleine de références à sa qualité de “professionnel de la sociologie” et de démonstrations de son insertion dans le champ académique. Pour contraste, le site http://www.attali.com/ dont le titre est « Jacques Attali - Le site officiel de l'écrivain, économiste et conseiller d'État honoraire », à comparer à celui discuté ici, dont le titre est beaucoup plus sobrement « Baptiste Coulmont », dans un cas le site public et “officiel”1 d'une personne publique, dans l'autre le site public d'une personne privée. Bien sût, Baptiste Coulmont ne peut méconnaître le fait qu'une personne publique, ici en tant que contributrice et mainteneuse d'un site Internet, ne peut proprement se figurer comme une personne privée, disons plutôt la figure sociale qui, de son point de vue, correspond le plus à sa personne privée.

Avant de poursuivre, une remarque incidente sur les « sites personnels ». Par nécessité ils n'ont de personnels que le nom et ne peuvent en aucun cas représenter réellement une personne physique. De fait, on peut avoir plusieurs cas,

  • Le site personnel “non personnel”, qu'on nomme généralement “site officiel”, qui n'est pas conçu, réalisé et maintenu par la personne représentée. Il s'agit simplement alors d'un site promotionnel rendant compte d'une$^ù personne publique dans les seuls aspects qui intéressent les concepteurs du site, tels ceux de Johnny Halliday ou de Michel Houellebecq ;
  • Le site personnel “à représentation limitée”, site officiel ou autre, conçu par la personne représentée, généralement supervisé par elle, conçu et géré par d'autres même si un “espace de contribution” est nourri par elle, disons, un site promotionnel concernant une personne publique dans les aspects qui l'intéressent elle-même, cas de Jacques Attali qui veut apparaître d'abord comme « écrivain, économiste et conseiller d'État honoraire », et non comme conseiller politique, producteur de radio, éditorialiste dans la presse, rassembleur de « toutes les compétences en matière de conseil stratégique, corporate finance et de capital risque pour aider les entreprises à connaître un développement alliant croissance durable et rentabilité » (désolé, c'est du copié/collé, je ne suis pas responsable de ce salmigondis), etc., toutes activités qu'il pratique, même si certaines n'apparaissent pas ou que peu sur son “site officiel” ;
  • Le site personnel “personnel”, celui justement de Baptiste Coulmont, ou celui-ci dans son accès principal, certains sites secondaires, dont celui où figure cette page, étant d'autre sorte, un site où, censément, on présente sa personnalité sociale la plus proche de celle dont on estime qu'elle est “moi” (et non “soi”, l'auto-représentation non sociale) ;
  • Le site personnel “impersonnel”, tel ce site secondaire, « Révélation sur le mont »2 : même caché derrière un pseudonyme, son auteur principal et souvent mainteneur se représente tantôt de manière restreinte (p. ex. “maître Eolas” intervenant “en tant que juriste”), tantôt diverse, comme dans le site secondaire « Site OMH », tantôt plus restreinte comme les deux sites secondaires dynamiques, celui-ci et « Périhélies & Aphélies » ;
  • le site personnel, disons, non déterminable, ces sites qui se présentent, avec pseudo ou nom censément réel, comme personnels mais qui se font les simples relais d'informations (plus ou moins réelles) et de discours (plutôt d'orientation propagandiste) et ne représentent donc pas une personne mais un groupe ; peu importe en ce dernier cas de savoir si la personne qui nourrit ce site est un individu ou un collectif puisque, n'étant pas la productrice du contenu, ce n'est pas un réel site personnel.

Tout ça brossé à grands traits, le but est simplement de mettre en évidence qu'une étiquette ne certifie jamais un contenu. Dans le cas du site discuté ici, on peut donc considérer qu'il s'agit bien d'un site personne “personnel”.

Le Baptiste Coulmont qui maintient et rédige ce site n'est donc pas un spécialiste, celui du CV au format PDF, “le sociologue Baptiste Coulmont” mais plutôt celui qui transparaît dans le CV succinct et qui s'intéresse au “domaine des sciences économiques et sociales” – au cas où les sciences économiques ne seraient pas des sciences sociales... J'en parle ici pour deux raisons, d'une part je trouve son site passionnant, certes restreint dans les thèmes abordés mais très divers – et divertissant – et abordant ses sujets d'une manière assez paradoxale (en dehors de la doxa comme il le dit lui-même, me semble-t-il). À quoi j'ajoute que j'admire, et envie, sa capacité à ouvrir la réflexion par des billets le plus souvent brefs et posant plus de questions qu'ils ne donnent de réponses. Lisant mes propres pages, souvent trop longues et plus fermées que je ne le souhaite, vous comprendrez mon admiration et mon péché d'envie. D'autre part, et ce fut le motif de création de cette page, j'ai brièvement eu idée de lui signaler ce site comme pouvant être un de ceux qu'il disait rechercher dans un billet publié en 2009, « Trois choses sans rapport entre elles » , avec cette mention entre crochets, « [Par ailleurs : j’en recherche d’autres, des blogs de sociologues…] », comme je le dis ici et là de moi-même, certes avec auto-dérision, ne suis-je pas une sorte de “penseur de la société” ? Puis j'ai rapidement réfléchi et me suis dit que, mis à part le fait que je ne maintiens pas de blog3, ce site n'est pas un site de sociologue. Ou alors, la sociologie est autre chose que ce qu'on en dit. En tout hypothèse la première proposition me semble la bonne, il ne s'agit pas d'un site de sociologue. De l'autre bord, il n'est pas si évident que Baptiste Coulmont « en recherche d’autres, des blogs de sociologues », pas même sûr qu'il considère faire lui-même de la sociologie sur son blog. Une autre personne qui eut au départ un parcours académique proche dans le temps et probablement la trajectoire et enseigna (et enseigne peu-être encore, mais j'en doute) la sociologie à Sciences Po, Guillaume Erner, se présente parfois comme « sociologue défroqué » ; Baptiste Coulmont semble plutôt un « officiant agnostique de la sociologie », un abbé Meslier des sciences sociales qui pratique pour assurer le pain quotidien mais n'a plus la foi4...

Les abbés Meslier du début du XXI° siècle ont deux avantages sur ceux du début du XVIII°, ils ne risquent plus que rarement la mort ou pire, l'excommunication, même si bien sûr, en allant hors des sentiers battus ils sont quasi certains de progresser beaucoup moins vite dans leur carrière que ceux qui empruntent les autoroutes, et ils ont l'opportunité de diffuser leurs considérations sur le monde académique comme il va et la recherche comme elle ne va pas (ou la recherche comme elle va et le monde académique comme il ne va pas) sans avoir à en passer par le filtre des comités de lecture ou des chefs de services de rédactions de revues, ou des directeurs de collections des maisons d'éditions qui pourraient les publier, grâce justement à Internet. Pour une somme mensuelle modique, voire gratuitement, on peut disposer d'un libre espace d'expression publique universel. Sur son site, Baptiste Coulmont mentionne et cite un autre défroqué , du système académique universitaire cette fois, Xavier Dunezat, et met en lien sa lettre de démission (PDF) . Très intéressant document, de l'ethnosociologie à la sauvage par un observateur-participant, qui a certes les outils et les méthodes pour faire ce genre d'études mais c'est “à la sauvage” en ce sens que l'étude s'est constituée d'elle-même, que l'auteur de la lettre est passé presque à son insu du statut de simple participant à celui d'observateur. Je trouve cela spécialement intéressant parce que ça répond en partie aux interrogations que toute personne raisonnable peut avoir sur ses outils et méthodes, ses prérequis et présupposés, et sur la définition d'un objet, interrogations de Baptiste Coulmont dans le billet « Petit problème sociologique » .

Dans cette “lettre de démission” on peut voir et comprendre comment un “objet sociologique” peut donc se constituer de lui-même sans pour cela convoquer prérequis et présupposés de « la méthode sociologique », quoi que cela puisse être, certes en faisant appel aux outils et méthodes de l'ethnosociologie mais de manière quasi automatique, une manière de mobiliser un savoir-faire sans trop en avoir conscience, parce que le contexte l'active. Il est d'ailleurs intéressant de voir que les plus “académiques” en sciences sociales parmi les commentateurs de ce billet « recadrent » le propos de Xavier Dunezat précisément sur la question des (non) présupposés et de la (non) définition d'objet, mettant alors en doute la qualité de l'étude car implicitement ou explicitement donnée comme “sans outils ni méthode” alors même que c'est ce qui est convoqué en premier par l'observateur-auteur. Autre chose notable dans ces commentaires, après les félicitations d'usage, genre « Bravo ! C'est très bien vu », beaucoup de commentateurs s'attachent à un point très mineur de la lettre, la dernière partie, intitulée « Rions un peu pour finir : quand l’université devient sarkozyste », pour disqualifier en partie ou en totalité l'ensemble, en le relisant à la lumière d'un supposé “anti-sarkozisme”, qe ce soit vu positivement ou négativement : si vous tentez une analyse ethnosociologique du racisme, évitez de dire ou écrire “race”, ça constituera le point d'appui d'une mise en cause de votre travail. Il est intéressant aussi de voir comment plusieurs “académiques” en fait ou en pensée (des “défenseurs de la doxa”) se servent des précautions de l'auteur pour mettre en doute son étude : l'auteur évoque avec ironie « l’éventuelle naïveté de [s]on propos » et les commentaires reprennent sans distance le terme pour pointer sa supposée naïveté, et autres exemples du genre.

Comme le disent beaucoup d'auteurs, de fictions comme d'essais ou autres formes d'écrits, ce n'est pas l'auteur mais le lecteur qui donne un sens au texte, ou autre sorte de document. Et comme je le dis, on ne peut voir de monde que d'un seul point de vue, le sien. Parvenir à adopter, même partiellement, le point de vue d'un auteur est une tâche ardue dont beaucoup de lecteurs font l'économie. Du fait, leur appréciation du document ne se fera pas à la mesure de sa vraisemblance ou de son exactitude ou de sa pertinence mais de sa proximité ou de sa distance à leur propre point de vue. Je trouve spécialement remarquable l'intervention de « J. Lautman, prof émérite » :

Reçu ce texte via une de mes ex doctorantes devenue MCF qui m’empêche d’être totalement coupé des générations ultérieures…
Rien à faire des liaisons douteuses avec l’époque Sarkozy.
Ce texte est courageux , fondé et sinistre car il met l’accent sur un point majeur : l’incapacité, ou le refus, mais je crois plus à l’incapacité des sociologues en Université à faire leur métier et à se comporter normalement, c’est à dire à passer du temps à leur bureau , à échanger, discuter , s’informer , se confronter avec des collègues . D’où la fuite . Heureusement bon nombre ont chacun leur réseau mais certains n’ont pas de réseau et évidemment, pour eux , c’est invivable, sauf à se boucher les yeux.
Pourquoi est ce ainsi ? Parce que les sociologuies universitaires français de ma génération avons été incapables de fixer un canon minimum d’acord sur ce qui peut être objet d’enseignement universitaire etr de recherche digne de ce nom ( objets, méthodes). D’où l’ouverture à un relativisme angoissant.
Oserai-je ajouter que nombreux sont ceux qui savent trop bien que la majorité des étudiants en socio ne sont pas bons et ne méritent pas que les profs et MCF fassent beaucoup d’efforts pour eux puisqu’eux mêmes n’en font guère.

Vraiment remarquable. Dans sa lettre, Xavier Dunezat relève notamment l'absence de tout relativisme (chacun enfermé dans sa routine et ses certitudes dogmatiques), la nocivité des “réseaux” qui induisent le recrutement de collègues sur d'autres critères que de compétence (proximité géographique, hiérarchique, idéologique...), la faible implication des enseignants dans l'enseignement et son corollaire, une transmission de savoir de très piètre qualité moyenne, enfin un mépris assez général des étudiants, considérés par avance comme n'étant pas “d'un niveau suffisant”, plus ou moins un “mal nécessaire”5.

Un autre commentaire remarquable est... Zut ! Tout est remarquable dans ces commentaires. Bon, du coup je vais faire un article sur le sujet, ça sera plus simple.

Donc, « des blogs de sociologues ». Ma fierté et la cause de mon humilité et de ne pas me présenter comme spécialiste en quoi que ce soit sinon en humanité : je vis, cela depuis 58 ans maintenant, et suis plutôt bien portant, ce qui est la preuve évidente de ma capacité à persévérer dans mon être, à faire convenablement mon métier d'humain. Remarquez, je suppose que ça ne devrait pas durer beaucoup plus longtemps, disons, au plus quelques décennies, mais ça ne sera pas la preuve d'un manque d'humanité, par le fait les humains ont une durée de vie limitée et je ne suppose pas devoir ou pouvoir déroger à la règle. Je m'intéresse assez à mes semblables et à ce qui nous fait des semblables, la socialisation. Je connais et utilise les outils et méthodes des sciences sociales et à l'occasion partage mes réflexions à propos de l'humanité, des humains, de la société en général, des sociétés humaines en particulier. La question que je me pose, la voici : ce site est-il un “site de sociologue” ou un site d'humaniste, à la fois parce qu'ayant une approche aussi humaine que possible de la réalité (cela dit au sens spécifique, “à la manière d'un être humain”, mais aussi politique, éthique et morale) et m'intéressant avant tout à la société et aux humains. Je n'ai pas de réponse. Du fait je vais signaler cette page «à Baptiste Coulmont et si après sa lecture il reste dubitatif, je l'invite à parcourir un peu le site pour qu'il détermine lui-même si celui-ci appartient ou non à la classe des objets qu'il dit rechercher, des sites de sociologues. C'est que, comme dit, le sens est donné par le lecteur et non par l'auteur. De mon point de vue il ne s'agit pas d'un site de sociologue, cela dit j'ai probablement une compréhension restreinte de la sociologie et à coup sûr une compréhension limitée de ce que j'écris.


À y réfléchir, la page d'accueil générale de ce site, ironiquement nommée « Ma Pomme ! (c'est plus ou moins moi...) », n'indique pas un site personnel “personnel”. Difficile de le décrire... Le titre, le passage « Le but général, sans guère d'originalité, vise à parler du monde et des êtres, avec le souhait d'y montrer une certaine pertinence et le vague espoir d'agréer à mes lecteurs » et le passage « Ce site me ressemble au moins en cela, que je ne considère pas devoir rester le même “pour les Siècles des Siècles” » me donne l'idée qu'il s'agit de présenter l'ensemble comme, plus ou moins, “le site de n'importe qui”. Me connaissant je suppose que c'était plus ou moins l'intention.


1. Quoi que cela puisse signifier dans le cas d'un site personnel – probablement que la personne nommée est en toutes circonstances une personne “officielle”...
2. Pour les mécréantes et mécréants qui, même se disant adeptes du christianisme, n'ont pas décodé ce titre, je vais tout vous révéler, justement : “apocalypse” est un calque du mot de grec ancien pour “révélation”, “Armageddon” est le nom d'un mont. D'où le sous-titre sibyllin « Faut savoir rire un brin, même avec les choses sérieuses... », lesdites choses sérieuses étant bien sûr celles discutées dans les articles – le sérieux des articles mêmes étant aléatoire – et non celles (un peu) masquées dans le titre, lequel est là pour faire rire un brin...
3. Un vrai blog a des contraintes, entre autres la – relative – brièveté des billets (celui de Baptiste Coulmont les limite à moins de 4.000 signes, sur le mien la limite à environ 65.000 signes m'a fait perdre, à l'enregistrement d'un article trop long, près de 25.000 signes, suite à quoi j'ai modifié ma base de données pour que le champ “texte” de la table “article” m'autorise jusqu'à deux millions de signes. Jusqu'ici je reste raisonnable et me suis limité à moins de 150.000 signes,...), et l'insertion de tous les textes d'une même rubrique sur une seule page.
4. Il faut s'entendre, non pas la foi en un objet déterminable “les sciences sociales” mais la foi en l'institution censée le porter, l'Université.
5. Ayant siégé quelques années au Conseil d'administration de l'université où j'étudiais, j'ai entendu plus d'une fois des élus professeurs, y compris certains supposément “de gauche”, se désoler qu'il y ait trop d'étudiants et juste après considérer que leur masse était utile en tant qu'argument pour obtenir plus de dotations. Un mal nécessaire...