Quand on regarde ça d'un peu loin, un réseau et une toile sont des objets qu'on ne peut guère différencier, d'autant moins si on les voit à ras de terre et sur la tranche ou d'assez haut et “vers le centre”. Certes... Vers le centre... Étrangement, quand on se déplace “le centre” a aussi tendance à se déplacer mais non la toile – ou le réseau, on ne sait trop. Quand on est dedans, selon ce qu'on y fait ça devient un réseau ou une toile : Selon les cas, on y voit un réseau quand on se meut, une toile quand on stationne, ou au contraire une toile quand on est mobile, un réseau dès qu'on est immobile. Parfois même on y voit un réseau mais on en use comme d'une toile ou le contraire. D'où l'hypothèse suivante : ça n'est pas tant l'objet qui est tel ou tel que l'opinion qu'on en a qui le rend tel ou tel. D'un sens cette hypothèse a une faible pertinence, de l'autre si on n'a pas d'hypothèse sur l'objet on ne peut pas en avoir quelque usage que ce soit. La question étant alors celle de l'usage, qui permettra de dire si c'est un réseau textile ou une toile réticulaire. Non que, disons, “dans la réalité” ça importe tant que ça de trancher entre les deux possibilité, mais dans la pratique ça en a beaucoup, pour bien des raisons dont deux primordiales : ce que ça coûte et ce que ça rapporte.


Dans les nombreuses pages de ce site que j'ai composées entre avril 2017 et ce mois de janvier 2018, soit environ neuf mois, j'ai abordé bien des questions, fondamentalement sur un nombre assez restreint de sujets mais avec des approches très diverses, sinon deux approches très rarement envisagées, celles pratique et utile. J'évoque ces approches de loin en loin mais sauf une petite poignée de discussions, souvent brèves, rarement comme approches premières. Je compte m'y atteler plus dans cette partie du site, notamment dans ce texte.

Savoir si un objet composé de fils qui s'entremêlent et s'entrecroisent est un réseau ou une toile n'a aucun intérêt en soi, ça en a beaucoup pour “optimiser les coûts et les profits”, en ce sens que de l'équilibre desdits coûts et profits dépendent les bénéfices, donc mieux sont-ils équilibrés, meilleur est le bénéfice. C'est dans cette page ou une autre que je discute de la question du rapport dépense-profit ? Dans une autre il me semble, je vérifie ça vite fait... Dans une autre. Le rapport est simple : plus ça coûte moins on profite. Ergo, le meilleur équilibre se fait en réduisant autant que possible les coûts. Il y a un autre rapport, celui des dépenses et des bénéfices : réduisant ou augmentant trop les dépenses on détruit corrélativement les bénéfices. Je ne vais pas vous expliquer dans cette discussion ce qu'est un système globalement fermé et spécialement un écosystème, j'ai passé plusieurs jours à composer un texte assez long (en équivalent de pages imprimées ça doit en faire entre 70 et 90 avec une bonne option à 75-80) pour simplement esquisser le sujet, la seule question qui vaut est celle-ci : un système fermé est fermé, ce qui implique que quoi qu'on prenne ici pour le placer là n'augmente pas les capacités du système mais crée un déséquilibre avec un peu ou beaucoup de “trop” là, un peu ou beaucoup de “pas assez” ici. Le but général des déplacements est de maintenir le système en mouvement, il y a des petits arrangements spéciaux pour que le niveau de capacité de mouvement du système soit constant ou augmente légèrement et des arrangements non spéciaux, “ordinaires”, pour qu'après un certain temps les déséquilibres s'annulent presque. Il ne doivent pas s'annuler tout-à-fait sinon le mouvement cesse mais ne pas trop augmenter sinon le mouvement cesse – mais plus bruyamment. Les dépenses font le mouvement, les bénéfices à court terme sont locaux, à moyen terme ils sont diffus et répartis, à long terme ils sont globaux, trop de dépenses locales crée un mouvement trop important qui met en péril l'équilibre du système, pas assez de dépenses, que ce soit local, diffus ou global, entraîne le risque de l'arrêt du système.

Le risque de trop ou de trop peu est permanent, de ce fait il est préférable de créer des mouvements d'ampleur modérée, en cas de trop ou trop peu les ajustements, qui coûtent, seront plus faciles à réaliser et moins coûteux. Raison pourquoi la forme réseau est préférable. Par moments le système entier ou une part significative du système doit fonctionner comme un seul bloc, raison pourquoi il doit aussi avoir une forme de toile, plus exactement de patchwork. Mais la forme toile est coûteuse. L'astuce est de construire un réseau serré et d'y placer des sortes de fils qui, quand on tire dessus, modifient légèrement et rapidement la structure qui prend une forme de toile. En fait, plusieurs fils, un par pièce du patchwork, un pour un ensemble de pièces contigües, un pour un ensemble d'ensembles et à la fin un pour tout le système. En théorie, la structure en toile ne doit être être mobilisée que quand nécessaire et le moins longtemps possible, en pratique et pour des raisons que chacun connaît mais que beaucoup préfèrent ignorer, chaque fois que le réseau devient toile il ne revient jamais tout-à-fait à son état antérieur et le temps passant la structure toile devient permanente. Ce qui va contre le bon fonctionnement du système.


Fin du sujet, je crois.