«Réseau ou toile?» - Publiée initialement le 2018-01-24 18:14
Ce texte forme une paire avec «Complots et conspirations».
Fonctionnellement il n'y a pas de différence entre une toile et un réseau, ils se composent de nœuds et de liens, chaque nœud se relie à au moins un nœud, chaque lien relie au moins deux nœuds. Dans la structure, les nœuds sont des accidents, les liens des abstractions. Pour exemple, le réseau routier : si les villes de Tours et de Bourges décident de se relier par une route, de fait elles seront reliées mais de manière abstraite, dans les faits elles sont chacune bien à sa place et ce qui les relie n'est pas la route mais les personnes qui s'y déplacent ; si les villes d'Orléans et de Châteauroux ont le même projet, à un endroit ces deux routes se croiseront, et on peut même déterminer à l'avance l'endroit où ça se produira, à quelque chose près du côté de la ville de Vierzon ; soit que la ville préexiste, soit que des personnes trouvent intéressant de s'installer au croisement de deux routes reliant deux villes importantes, cet endroit se constituera en nœud. Abstractions et accidents.
Pour diverses raisons, certains humains veulent à tout prix que les réseaux de transport “aillent de plus en plus vite”, en réalité que les moyens de se déplacer soient de plus en plus rapides, factuellement un réseau est statique. Entre autres raisons une prime, le désir insensé de se déplacer à la vitesse de l'information ; non que ce soit impossible, mais le coût de déplacement de l'information, qui est énergie, est négligeable et assez constant, alors que celui des biens et des personnes, qui est matière, augmente exponentiellement quand on le réduit en durée ou qu'on l'exerce vers le haut. Il y a deux motifs principaux pour le vouloir : les biens sont des informations et les personnes sont porteuses d'informations. Ce que souhaitent ces personnes obsédées par cette accélération des transports matériels est de diffuser leurs informations pour...
Fatigué de ce texte. Je conclus à 21h45 ce jour, et vous laisse réfléchir à la question que je n'ai finalement pas vraiment traitée ici.