Je développe beaucoup de modélisations concernant les humains, les êtres vivants, l'univers, la biosphère, les écosystèmes, les sociétés et spécialement celles humaines, etc., qui ont en commun de diviser mon objet en trois, cinq, sept ou, plus rarement, huit parties. Aucune de ces modélisations n'est “réelle” et toutes découlent d'un phénomène probablement plus large mais qui localement et pour la vie peut être nommé “communication”. Les langues humaines et ce qui en découle sont des formes particulières de ce phénomène général. Comme pour les autres phénomènes évolutifs une langue humaine est à la fois plus complexe dans sa réalisation et tout aussi rudimentaire dans son principe, pour comparaison le mode d'action d'un être vivant a le même schéma pour une bactérie ou un être vivant, un tropisme binaire, “action” VS “réaction”, “aller vers” VS “s'éloigner de”, “prendre” VS “fuir”, sinon que sa réalisation en une bactérie est extrêmement plus sommaire en quantité et qualité que sa réalisation en un humain. La communication c'est simple à décrire dans sa structure, beaucoup moins quand on l'étudie en réalisation mais cette complexité ne réduit pas sa simplicité effective, le but de ce processus est de tenter de déterminer quelle action est pertinente dans un contexte donné. Il s'agit d'un cas particulier du tropisme binaire, une sorte d'action sans mouvement. Dans les faits il y a bien mouvement mais il n'est pas observable directement en tant qu'objet compact.

Les trois, cinq, sept ou huit parties dépendent de ce que l'on veut ou peut réaliser mais dans tous les cas il y a sept parties plus une, c'est intrinsèque à la fonction, qu'on use ou non des autres parties elle en comporte sept plus une. Pour comparaison, si je possède un objet qui me sert de logement, de lieu de travail, de réserve, de véhicule et qui comme tel peut être terrestre, aquatique et aérien, quel que soit l'usage que j'en aurai toutes ses parties sont présentes et disponibles, s'y ajoute une partie, moi-même, plus une qui existe avant, pendant et après, qui est nécessaire, d'où tout provient et où tout retournera quand son temps viendra, l'univers. Sans l'avoir prémédité, je viens de décrire, disons, la vie, qui est globale et locale, s'incarne comme biosphère, comme écosystème, comme société, comme organisme, comme bactérie, toutes ces fonctions se réalisent en chacun de ses éléments, qui peut les effectuer en lui ou hors de lui. Tout individu, de la bactérie à la biosphère, est à soi un “moi-même”, tout individu est à soi un logement car il s'enclot dans une membrane ou une membrane l'enclot, tout individu travaille pour lui-même, tout individu se meut dans la terre ou/et dans l'air ou/et dans l'eau, ou parfois, ou souvent, à l'interface entre terre et air ou entre eau et air ou entre eau et terre. L'individu est toujours sept parties, en tout contexte au moins trois sont actives, et en tout contexte il y a “l'univers”, que celui-ci se limite à un organisme (chaque cellule d'un organisme est un individu et son “univers” est l'organisme même) ou qu'il soit la planète entière.

Excursus : l'écriture fractale.

Il y a trois manières principales d'écrire, aligner les mots, aligner les idées et déplier la langue. Il y a trois types de scripteurs, ceux qui ne peuvent pratiquer que la première ou la seconde manière, et ceux qui peuvent pratiquer les trois. Et au bout du compte il n'y a une seule manière d'écrire : déplier la langue. Pour moi et en toute conscience je déplie la langue, y compris quand j'aligne les mots ou les idées. Ce qui consiste en, aligner les mots et les idées sans discernement. Quand je rédige un texte, je pars d'une idée ou d'un mot. Par exemple, le précédent texte de cette série, « Le féminisme est un humanisme », part de ces mots, prononcés par Christiane Taubira. Autant que je le sache, elle les applique à une réflexion qui a quelques points de convergence avec la mienne, sans plus. Disons, je me dis que c'est une belle sentence, dans sa forme, son fond et la relation entre les trois termes principaux qui crée des relations multiples avec d'autres termes et d'autres concepts. Très vite j'échantillonne des concepts issus de ce dépliement qui constituent aussi vite ce que j'appelle une pensée, une représentation mentale d'un segment complexe de la réalité. Je


Fatigué de cette discussion. Je remets la suite à plus tard – ou à jamais.